« La compétitivité de nos origines n’est toujours pas au rendez-vous, notamment face aux origines baltes ou mer Noire », a commenté le cabinet Agritel dans une note.
« Cela est illustré d’ailleurs par le nouvel appel d’offres de l’Égypte hier (mardi), avec 530.000 tonnes achetées à 100% origine russe », a ajouté Agritel.
Le cabinet a maintenu mercredi sa prévision de production de 29,2 millions de tonnes de blé tendre pour la France, soit « la deuxième plus petite récolte de la décennie », lors d’un point presse organisé mercredi.
Cette faible récolte, combinée à des stocks de 3 Mt, aboutit à une nette baisse du solde de blé exportable de 13,2 Mt, contre 21,4 Mt en 2019, année record, estime Agritel.
Comme cette année, la Chine devrait être un débouché important pour le blé français, et « devrait contractualiser 1,15 Mt sur l’année », estime Agritel.
Concernant le premier client hors UE de la France, l’Algérie est toujours « attendue comme le principal débouché vers les pays tiers pour le blé français », mais avec 2,6 Mt, contre 5,6 Mt l’an dernier.
Agritel s’attend à des « achats moindres de la part du pays, couplés à une concurrence accrue en provenance des blés du nord de l’Europe », et notamment des pays baltes.
Ces derniers vont « connaître une récolte record avec près de 9 Mt » et vont s’affirmer « comme de sérieux concurrents pour les blés français », a estimé Agritel.
Vers 13H30 (11H30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 75 centimes sur l’échéance septembre à 185,75 euros, et de 75 centimes également sur l’échéance décembre à 183,50 euros, pour 12.000 lots échangés.
La tonne de maïs reculait également de 75 centimes, sur novembre à 166,75 euros, comme sur janvier à 169,25 euros, pour environ 500 lots échangés.
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EURONEXT