« Il a été confirmé que le câble a été endommagé par une force extérieure ou une manipulation. Le dommage n’a pas affecté le fonctionnement du câble (…) et s’est produit dans la zone économique estonienne », indique le ministère dans un communiqué.
Le 17 octobre, le gouvernement suédois avait indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles un câble de télécommunications reliant les deux pays avait été endommagé, sans pouvoir identifier la cause.
Cet incident a eu lieu dans la même « fenêtre temporelle » que le possible sabotage du gazoduc Balticconnector approvisionnant la Finlande à partir de l’Estonie et du câble de télécommunications entre ces deux pays, selon le gouvernement. Concernant le gazoduc, la Finlande concentre son enquête sur un navire chinois qui était sur les lieux du dommage.
« L’Estonie a signalé que des traces d’impacts physiques ont été identifiées (sur le câble, ndlr). Elle a également estimé que les dommages causés au gazoduc et au câble de communication entre la Finlande et l’Estonie sont liés aux dommages causés au câble de communication entre la Suède et l’Estonie », a précisé Carl-Oskar Bohlin, le ministre de la Défense civile.
Côté suédois, « le navire des forces armées suédoises HMS Belos a été déployé sur le site pour enquêter », a relevé le ministre de la Défense Pål Jonson.
Dix pays du nord de l’Europe, dont la Finlande, la Suède et l’Estonie, ont convenu mi-octobre de travailler au renforcement de la surveillance de leurs infrastructures essentielles après l’arrêt du gazoduc en Finlande.
L’OTAN a aussi renforcé sa présence en mer Baltique.
Il y a un ensemble « de câbles, de pipelines et d’infrastructures sur les fonds marins qui est absolument fondamental pour le transfert des données (…) et tout ce qui est contrôlé numériquement. Les vulnérabilités sont beaucoup plus importantes aujourd’hui », avait relevé le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson lors de la rencontre entre les dix pays du nord de l’Europe.