« C’est vraiment passionnant de lancer cette nouvelle initiative pour continuer à rechercher les navires disparus de l’expédition Franklin », l' »Erebus » et le « Terror », a déclaré le Premier ministre Stephen Harper, venu à Cambridge Bay, dans le territoire du Nunavut (nord du Canada), visiter l’un des bateaux de recherche, le « Martin Bergmann », avant son départ.
« Le recours à une technologie de pointe pour cartographier les eaux arctiques et pour repérer les navires de Franklin permet aussi d’illustrer le savoir-faire canadien », a fait valoir le dirigeant canadien.
L’équipe de recherche dispose d’un sonar latéral autonome, de l’imagerie par satellite et d’un véhicule sous-marin autonome.
Le navire de recherche « Martin Bergmann » et le brise-glace de la Garde côtière canadienne « Sir Wilfrid Laurier » doivent explorer pendant les quatre à six prochaines semaines une zone de 1.000 à 1.500 kilomètres carrés, contre 125 km2 pour les expéditions précédentes.
Ils croiseront dans la région de l’île O’Reilly, à l’ouest de la presqu’île Adélaïde, où la tradition orale inuite situe l’une des épaves, ainsi que plus au nord, dans les détroits de Victoria et d’Alexandra, où l’autre navire aurait coulé.
L' »Erebus » et le « Terror » étaient les fleurons de la marine britannique de l’époque, avec un moteur à vapeur, un dispositif de chauffage et une proue renforcée.
Sous le commandement de Sir John Franklin, avec le capitaine Francis Crozier, les deux navires avaient quitté l’Angleterre le 19 mai 1845 avec 134 hommes d’équipage pour découvrir le passage du Nord-Ouest.
Coincés pendant un an et demi dans les glaces, les marins ont fini par manquer de vivres. Un message découvert en 1859 a révélé que John Franklin et 23 autres membres d’équipage étaient morts le 11 juin 1847, dans des circonstances non précisées.
Le 22 avril 1848, 105 survivants ont quitté leurs navires pour se diriger à pied vers la terre ferme. Aucun d’entre eux n’a survécu. Les deux bateaux ont été engloutis par la glace.
amch/via