« On a été officiellement informés hier (mardi, ndlr) lors d’un CE que le site était à vendre », a indiqué à l’AFP Abdel Ahil, secrétaire du Comité d’entreprise (CGT), précisant que le chantier naval avait reçu deux offres, celle de Kership et des CMN.
Contactées par l’AFP, les deux sociétés ont confirmé leur intérêt pour le site situé près de Lorient, et assuré qu’elles conserveraient tous les emplois en cas d’accord, soit une quarantaine de personnes.
« Nous sommes très intéressés par le rachat de ce site pour y refaire des navires patrouilleurs militaires, voire des bateaux de travail civils », a indiqué le président des CMN, Pierre Balmer. « Avec le carnet de commandes ferme et en prévision que nous avons, le chantier pourrait construire deux patrouilleurs de 50 mètres par an en moyenne, ce qui nécessiterait une centaine d’emplois » au total, a-t-il indiqué.
« On reprendrait évidemment l’intégralité du personnel puisque c’est le premier point qui nous intéresse au delà du site lui-même », a indiqué pour sa part Pascal Piriou, à la tête des chantiers du même nom situés à Concarneau (Finistère). « On a pris un certain nombre de commandes pour lesquelles la construction en France est impérative », a-t-il expliqué, ajoutant que le site de Concarneau est saturé. Il a cependant dit attendre de connaître « le périmètre exact de cette vente pour faire une offre engageante très rapidement ».
Les CMN, basées à Cherbourg, ont déposé un dossier d’une quarantaine de pages détaillant leur offre, tandis que Kership n’a adressé pour le moment à STX qu’une simple lettre d’intention, ont-ils respectivement indiqué.
STX a supprimé en 2015 une cinquantaine de postes à Lanester et n’a gardé sur place que l’activité tolerie et construction mécanique, alors que le site était auparavant spécialisé dans les navires monocoques rapides, les patrouilleurs de surveillance côtière, les navires spéciaux et les navires à passagers.
« On se réjouit que ce chantier intéresse des chantiers français, mais ce qu’il faut derrière c’est développer l’emploi », a jugé M. Ahil, assurant que le site est « capable de construire des navires jusqu’à 120 mètres de long ».
sf/axt/pb
STX OFFSHORE & SHIPBUILDING
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