« C’est un défi industriel, ce n’est pas une opération banale », a expliqué à l’AFP le responsable logistique du groupe industriel français DCNS, alors que l’immense carlingue pénétrait dans le bassin équivalent à 47 piscines olympiques, une manoeuvre délicate « précise à une dizaine de centimètres près de chaque côté ».
Quelque 2000 personnes en moyenne vont intervenir chaque jour sur le porte-avions pendant ses 18 mois d’arrêt.
Une cinquantaine de techniciens de DCNS ont supervisé la manoeuvre du porte-avions dans la rade de Toulon mercredi vers 8H00.
Assisté d’une dizaine de remorqueurs, le bâtiment a mis près d’une heure pour entrer dans le bassin de 165 mètres de long et 45 mètres de large qui l’accueille pour plusieurs mois.
Une fois les remorqueurs sortis, l’eau du bassin devait être pompée à mi-hauteur (7 mètres environ), pour permettre au bateau de se stabiliser sur les 165 blocs de béton disposés au fond. Une quinzaine de plongeurs doivent relier le navire à une cinquantaine de câbles, pour lui permettre d’être alimenté en eau de mer.
Arrivé à « mi-vie » selon la marine nationale, le porte-avions nucléaire français, opérationnel depuis quinze ans, va connaître une rénovation en profondeur pour maintenir ses performances opérationnelles, tant au niveau des systèmes de combat que des installations d’aviation.
« L’idée c’est de permettre au bateau de tenir jusqu’en 2041, avec une modernisation notamment des radars, pour une portée accrue, une performance accrue », résume Pierre, du groupement opérationnel du Charles de Gaulle.