« Si l’Amérique veut l’escalade ou va commettre l’idiotie de prendre pour cible notre pays, nous ne resterons pas les bras croisés », a déclaré le chef Houthi dans un discours diffusé par la télévision Al-Massirah contrôlée par son mouvement.
« Nous l’attaquerons alors et nous ferons des unités navales américaines, des intérêts américains et de la marine marchande américaine la cible de nos missiles et de nos drones », a-t-il ajouté.
Une récente vague d’attaques menées contre des navires en mer Rouge par les Houthis avec des drones et des missiles menace de perturber les flux du commerce mondial, les principales firmes de transport maritime ayant interrompu le passage par le détroit de Bab el-Mandeb.
Un haut responsable des Houthis avait indiqué cette semaine que ces attaques s’arrêteraient seulement « si Israël cesse ses crimes et que la nourriture, les médicaments et le carburant parviennent à la population assiégée » de la bande de Gaza, dans le cadre du conflit avec le mouvement palestinien Hamas.
L’alliance anti-Houthis annoncée lundi comprend les Etats-Unis, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l’Espagne.
Selon le Pentagone, les Houthis ont lancé plus de 100 attaques, ciblant 10 navires marchands liés à plus de 35 pays. En novembre, ils se sont emparés du Galaxy Leader, prenant en otage ses 25 membres d’équipage. Le navire et son équipage se trouvent toujours au Yémen.
Abdel Malek al-Houthi a assuré que les rebelles ne visent que les navires traitant avec Israël, accusant les Etats-Unis de chercher à « militariser la mer Rouge dans l' »intérêt des Israéliens ».
La mer Rouge est une « autoroute de la mer » reliant la Méditerranée à l’océan Indien, et donc l’Europe à l’Asie. Environ 20.000 navires transitent chaque année par le canal de Suez, autre porte d’entrée et de sortie des navires passant par la mer Rouge.
Selon l’International Chamber of Shipping (ICS), 12% du commerce mondial transite par la mer Rouge.
En raison des attaques des Houthis, les assurances ont grimpé en flèche, ce qui a incité les grandes compagnies maritimes à réorienter leurs navires autour de la pointe sud de l’Afrique.