« Il y a beaucoup de préoccupations concernant le comportement de la Chine ici », a déclaré M. Carter lors d’une visite de trois heures sur le porte-avion à propulsion nucléaire USS Theodore Rosevelt dans les eaux internationales.
La présence du bâtiment de guerre américain est « un signe du rôle critique que le pouvoir militaire américain joue dans une région très significative pour l’avenir des Etats-Unis », a-t-il ajouté.
La visite du chef du Pentagone pourrait accroître les tensions déjà fortes entre Washington et Pékin dans cette zone. La Chine revendique des droits sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, dont certaines zones sont également disputées par le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et le sultanat de Brunei.
La Chine se base notamment sur une délimitation en pointillés apparue sur les cartes chinoises dans les années 1940 – une source de vifs différends territoriaux avec ses voisins.
Mardi, M. Carter avait prévenu son homologue chinois, Chang Wanquan, que l’armée américaine poursuivrait ses déplacements en mer de Chine méridionale « partout » où l’y autorise « le droit international », quelques jours après le passage d’un destroyer américain près d’îlots dont Pékin revendique la souveraineté.
Le destroyer lance-missiles USS Lassen avait navigué le 28 octobre à moins de 12 milles d’îlots artificiels construits par Pékin en mer de Chine méridionale, dans l’archipel disputé des Spratleys.
Pékin avait réagi avec colère, dénonçant « une incursion illégale, sans la permission de la Chine », et déplorant « une menace pour sa souveraineté et ses intérêts sécuritaires ».
Pour asseoir ses prétentions dans la région, la Chine mène d’énormes opérations de remblaiement des îlots, accélérant depuis un an la transformation des récifs coralliens en ports, pistes d’atterrissage et infrastructures diverses.