« Nous nous engageons à la création d’aires protégées autour de l’île Rapa Nui (nom polynésien de l’île de Pâques, ndlr) », a déclaré la dirigeante socialiste, s’exprimant à l’ouverture de la conférence « Notre océan », qui réunit pour deux jours au Chili 400 personnalités du monde politique, scientifique et des affaires de 90 pays.
Le territoire maritime protégé, qui doit être soumis à l’approbation de la communauté indigène Rapa Nui, inclura une zone d’environ 720.000 kilomètres carrés « qui fait le tour de cette île emblématique de notre pays et connue mondialement comme île de Pâques », a ajouté Mme Bachelet.
Selon l’organisation de défense de l’environnement The Pew Charitable Trusts, « cette zone contient les uniques sources hydrothermales des eaux chiliennes » et « sa température et sa composition minérale permettent de faire vivre de nombreuses espèces dans des environnements extrêmes ».
Les eaux autour de l’île de Pâques « sont d’une grande importance pour la ponte de nombreuses espèces dont le thon, le requin, le marlin ou l’espadon » et « sa protection à grande échelle permettrait de préserver environ 142 espèces introuvables ailleurs dans le monde », affirme l’organisation.
« Mondialement connue pour ses statues moaï, l’île de Pâques sera désormais réputée comme un leader global dans la préservation de l’océan », a assuré Joshua S. Reichert, de cette organisation.
La rencontre « Notre océan », qui se tient près du port pittoresque de Valparaiso, dans le centre du Chili, se penchera notamment, d’ici mardi soir, sur la pêche durable, la pollution des eaux par les déchets en plastique, l’acidification des océans et la création de zones marines protégées.
Parmi les invités de marque de la conférence, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, à l’origine de la première édition de ce congrès, en 2014 à Washington, ainsi que le prince Albert de Monaco.