Le feu, qui avait pris à 10H35 du matin à l’avant du sous-marin d’attaque en cale sèche pour rénovation, a été éteint à 00H50 après l’intervention d’une « centaine de pompiers et plus de 150 personnes en soutien », précise-t-elle.
Le sous-marin, en arrêt technique dans un bassin de la base navale de Toulon avait été évacué et « aucun blessé n’est à déplorer ».
« Le risque nucléaire lié au combustible nucléaire est nul, ce dernier ayant été retiré dans le cadre de l’arrêt technique. Il n’y a pas d’armes (missiles, torpilles, munitions), ni de batteries à bord », a souligné la marine nationale.
La ministre des Armées Florence Parly doit se rendre sur les lieux samedi.
Vendredi, un représentant du maître d’oeuvre industriel de la réparation, Naval Group, avait qualifié le sinistre de « sérieux ».
Dernier des six-sous marins nucléaires d’attaque français de type Rubis à être entré en service, en 1993, Perle était entré au bassin en janvier pour un chantier de rénovation et de modernisation qui devait durer 18 mois, et le rendre opérationnel jusqu’à la fin des années 2020.
Vendredi, le préfet du Var a indiqué que des études de l’impact des fumées près d’écoles voisines de la base navale avaient « conclu à l’absence de pollution significative de l’air » liée à l’incendie.
De son côté, la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (Criirad) a appelé à la « vigilance » des autorités : « l’absence de combustible (à bord) ne signifie pas qu’il n’y a pas de radioactivité », a estimé auprès de l’AFP Bruno Chareyron, directeur de son laboratoire.
« Aucune anomalie par rapport au niveau de radiation naturel » n’a toutefois été relevée vendredi entre 14H30 et 17H sur des balises de mesures de radioactivité installées sur trois sites des environs.
Mais la Criirad a par ailleurs constaté à cette occasion sur une balise de mesure de la Seyne-sur-Mer « des oscillations de la radioactivité » de quelques heures, jusqu’à 139 nsiv/h, « troublantes » mais antérieures à l’incendie, dès les jours précédents. Ce phénomène « peut avoir plusieurs explications mais pose question », selon M. Chareyron.
fbe/shu
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