La Grande barrière de corail en Australie a perdu plus de la moitié de ses prairies coralliennes au cours des trois décennies passées en raison des tempêtes, des ravages provoqués par une étoile de mer coralliphage, et du réchauffement.
Le corail abrite des millions d’algues qui lui donnent ses couleurs, et ne supportent pas l’élévation en cours de la température de l’eau. Une fois les micro-algues mortes, le corail se décolore et meurt de faim, se transformant en un squelette calcaire.
Or la communauté scientifique en sait finalement peu sur ces organismes aussi fascinants que fragiles, le patrimoine génétique de deux espèces seulement ayant été établi jusqu’à présent, souligne Russell Reichelt, responsable de la gestion du parc marin de la Grande barrière.
« Ce projet de recherche séquencera les génomes de dix espèces coralliennes –fournissant cinq fois les données actuellement disponibles — et identifiera les gènes qui aident le corail à s’adapter au changement climatique ainsi que les espèces porteuses de ces gènes », a-t-il expliqué.
Xabier Irigoyen, directeur du « Red Sea Research Center » à l’université des sciences et technologies du roi Abdullah d’Arabie saoudite, conduira les études concernant les espèces de la mer Rouge.
« Les coraux de la mer Rouge vivent dans un environnement extrême (à cause du trafic maritime: ndlr) comparé à ceux de la Grande barrière (australienne) et l’information comparative entre eux nous permettra de mieux comprendre pourquoi certains coraux sont plus résistants que d’autres », affirme-t-il.