Le gouvernement se porte acquéreur de l’oléoduc Trans Mountain de la société américaine Kinder Morgan, entre les provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, dont la capacité doit être triplée à près de 900.000 barils par jour, a annoncé à la presse le ministre des Finances, Bill Morneau, en dépit de l’opposition des groupes de défense de l’environnement et des autochtones.
Le gouvernement libéral du Premier ministre Justin Trudeau avait promis ces dernières semaines d’indemniser les pertes encourues par la société Kinder Morgan, en raison des retards ou blocages initiés par la Colombie-Britannique et son gouvernement social-démocrate.
« Cet investissement comporte un prix équitable pour les Canadiens et les actionnaires de l’entreprise et permettra » la réalisation du projet « à titre de propriété d’une société d’État », a précisé M. Morneau dans un communiqué.
« Le gouvernement du Canada n’a toutefois pas l’intention d’être le propriétaire à long terme de ce projet », a-t-il dit en assurant qu’Ottawa le céderait à de nouveaux investisseurs « au moment opportun ».
Dès son élection il y a un an, le Premier ministre de la Colombie-Britannique a mené une guerre de tranchées pour faire annuler ce projet en raison des risques environnementaux avec la multiplication des gros tankers aux abords de Vancouver où débouche l’oléoduc en provenance des sables bitumineux de l’Alberta voisin, troisième réserve de pétrole de la planète.