L’ordre, donné par le ministre japonais de la défense Itsunori Onodera, va se traduire notamment par le déploiement en mer du Japon de destroyers équipés du système d’interception Aegis, a précisé le porte-parole.
« Nous ne tiendrons pas de conférence de presse spéciale car nous n’entendons pas être sous l’emprise des provocations nord-coréennes, et la Corée du Nord aurait des indications sur notre stratégie si nous donnions des détails en public », a poursuivi ce porte-parole sous couvert de l’anonymat.
« Il n’existe pas une grande probabilité que ce missile vise le Japon, mais nous avons décidé de nous préparer à toute éventualité », a indiqué une source gouvernementale à l’agence Kyodo.
La péninsule coréenne connaît un regain de tensions depuis le lancement réussi d’une fusée nord-coréenne en décembre dernier, considéré par les occidentaux et le Japon comme un tir d’essai de missile balistique, puis un troisième essai nucléaire en février.
Evoquant un nouvel essai, le ministre sud-coréen de l’Unification, Ryoo Kihl-Jaea a indiqué lundi à des parlementaires qu’il y avait « des signes en ce sens ».
Pyongyang a par ailleurs annoncé son intention de redémarrer un réacteur nucléaire arrêté en 2007 malgré les résolutions de l’ONU lui interdisant tout programme atomique et a déployé deux missiles sur sa côte est.
C’est dans ce contexte tendu que les Etats-Unis ont toutefois décidé de jouer l’apaisement en reportant un essai prévu en Californie de missile Minuteman 3, un missile balistique intercontinental à ogive nucléaire. Ce missile devait être tiré cette semaine depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie.
Selon un responsable américain de la Défense, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a décidé ce report afin d’éviter que l’essai « puisse être considéré comme exacerbant la crise avec la Corée du Nord ».
Séoul et Washington ont également annulé une réunion prévue le 16 avril à Washington entre le général Martin Dempsey, chef de l’état-major interarmées américain, et son homologue sud-coréen, le général Jung Seung-Jo.
La Corée du Nord, qui a menacé d’effectuer des frappes, y compris nucléaires, sur des objectifs américains, a averti vendredi qu’elle ne pouvait plus garantir la sécurité des missions diplomatiques à Pyongyang à compter du 10 avril.