Le groupe, comme d’autres leaders mondiaux, a connu deux années fastes au moment où les chaînes d’approvisionnement ont été désorganisées au sortir des confinements.
Il a fait état d’une chute de 40% de son bénéfice net au premier trimestre à 278 millions de francs suisses, dans un communiqué, et son chiffre d’affaires s’est replié 18% par rapport au premier trimestre 2023, à 5,5 milliards de francs, en dessous des prévisions.
Le groupe a toutefois évoqué « une légère amélioration de la demande » dans les services pour le transport maritime, secteur où certains classements le font apparaître n°1 mondial, et dans la logistique dans le transport aérien.
Les analystes interrogés par l’agence suisse AWP attendaient en moyenne un chiffre d’affaires de 6,3 milliards de francs.
Le bénéfice opérationnel du premier trimestre, en recul de 39% à 376 millions de francs, a par contre dépassé les attentes, qui le situaient à 369 millions de francs.
« Notre souci d’efficacité et de simplification des structures nous a permis de réduire les coûts par unité de 12% dans la logistique maritime et de 14% dans la logistique aérienne », a souligné le directeur général Stefan Paul, cité dans le communiqué.
Le patron du groupe, actif dans la logistique et services pour le fret aérien, maritime et routier et qui propose entre autres des solutions pour trouver des bateaux et avions pour acheminer des cargaisons et stocker des produits, estime que le début d’année a été « solide » dans un environnement de marché qu’il a qualifié de « difficile ».
A 8H46 GMT, l’action perdait 2,32% à 248,50 francs suisses, à contre-tendance du SMI, l’indice de référence de la Bourse suisse, en hausse de 1,29%.
Dans un commentaire boursier, Gian Marco Werro, analyste à la Banque cantonale de Zurich, a noté l' »augmentation significative de la rentabilité de la logistique maritime », signe que les mesures d’économies de coûts commencent « à faire effet ».
L’analyste relève que « l’escalade du conflit en mer Rouge » a également contribué à faire grimper la rentabilité du fret maritime, en faisant augmenter les tarifs.
« Les résultats de Kuehne+Nagel montrent des progrès dans un environnement de marché qui reste difficile », estime de son côté Michael Foeth, analyste chez Vontobel, dans une note de marché. Le « rebond solide » des rendements dans le fret maritime est selon lui « rassurant ».
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