Tromelin est un petit territoire français quasi inhabité de 1 km2 à 560 km au nord de la Réunion, découvert par un navigateur français en 1722, et actuellement géré par l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Il couvre 280.000 km carrés de domaine maritime, ce qui en fait une de ses principales richesses.
« Cette île présente avant tout un intérêt scientifique et météorologique. Cependant, avec plus de 280.000 km2 de Zone Economique Exclusive (ZEE), elle participe au rayonnement de notre pays, deuxième ZEE du monde derrière celle des Etats Unis, et « peut contribuer au développement de l’économie, notamment autour du secteur de la pêche », souligne le Medef dans un communiqué.
Le Medef estime que si le projet de loi ratifiant l’accord-cadre entre la France et l’île Maurice est adopté, cela pourrait créer « un précédent » et entraîner « la remise en cause de la souveraineté de la France sur d’autres îles, menaçant ainsi sa Zone Economique Exclusive, véritable atout de notre pays dans la compétition mondiale ».
Il demande aux parlementaires « de veiller, par toutes les expertises et les concertations avec les acteurs économiques nécessaires, à ce que la France ne se prive pas d’un potentiel économique et de créations d’emplois avant de ratifier cet accord ».
Ces inquiétudes s’ajoutent à celles déjà formulées par le député UDI du Tarn, Philippe Folliot, et de la présidente du FN Marine Le Pen concernant la souveraineté française.
Devant les députés, le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Matthias Fekl, a assuré mercredi que cet accord visait « à engager une coopération mutuellement bénéfique » entre la France et Maurice, « sur quatre domaines bien précis: l’environnement, la pêche, la météorologie et l’archéologie », et ne remettait pas en cause la souveraineté de la France dans la région et sur Tromelin.