« Je pense que nous avons suivi les procédures en place, et je ne crois pas qu’il y ait eu un manque de transparence en omettant d’en référer au Parlement », a déclaré à l’AFP le ministre adjoint des Affaires étrangères Henrique Banze.
Le Mozambique a passé commande de 24 chalutiers et trois patrouilleurs aux Constructions mécaniques de Normandie (CMN) de Cherbourg (ouest de la France), un contrat d’une valeur de 200 millions d’euros présenté par la France comme un contrat avec l’Etat mozambicain, mais par le président mozambicain Armando Guebuza comme un contrat privé soutenu par le gouvernement.
Jeudi, dans un rapport annuel à l’issue de sa visite annuelle, le FMI avait « recommandé que des garanties gouvernementales et des autres sources de risques pour les finances publiques soient reportées dans le budget (…) conformément aux bonnes pratiques internationales ».
Ses experts ont en particulier demandé que « les possibles activités non commerciales associées avec la compagnie publique récemment créée pour la pêche au thon (Ematum) qui a lancé une euro-obligation de 850 millions de dollars en septembre soient incluses dans le budget 2014 et reflétées dans les comptes publics en toute transparence ».
Selon l’analyste Joseph Hanlon, le FMI était « très en colère », et si l’emprunt a été plusieurs fois souscrit et augmenté en raison de la garantie de l’Etat, d’autres investisseurs ont eu la réaction inverse estimant qu’il y a un vrai risque que le Mozambique se mette à lancer trop d’emprunts que le gouvernement ne serait ensuite incapable de rembourser.
Le Mozambique est rongé par la corruption et ses problèmes de gouvernance ont été maintes fois pointés du doigt, notamment par des pays donateurs.