L’alerte avait été donnée via Alarm Phone, une ligne téléphonique pour les personnes en détresse en mer gérée par une ONG. Les migrants, « en détresse en mer depuis cinq jours », étaient à bord d’une « barque en fibre de verre impropre à la navigation » selon l’ONG, qui assure que « 20 heures ont passé entre la première alerte et le moment où l’Ocean Viking a trouvé l’embarcation signalée en détresse ».
« Bien que conscientes de la situation, les autorités maritimes n’ont pas secouru les personnes laissées à bord et soumises à la détérioration des conditions météorologiques », affirme encore l’ONG, en affirmant que « pendant que l’Ocean Viking procédait à l’évacuation des naufragés, un hélicoptère maltais tournait au-dessus de l’embarcation et un patrouilleur italien était aussi présent sur les lieux, (mais) aucun des deux n’a assisté les équipes de SOS Méditerranée dans les recherches, ni soutenu la coordination ».
L’ONG précise que les autorités italiennes lui ont désigné le port de Bari pour débarquer les personnes secourues, soit à deux jours de navigation.
Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse ». Elles pointaient les effets croisés d’un décret obligeant les navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage, et l’assignation habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d’assistance.
La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime qu’en 2022, 1.417 migrants y ont disparu.
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