« 2012 est l’année des records avec 1.328 navires partis à la casse », écrit Robin des Bois dans son rapport annuel sur la filière, soit une augmentation de 30% par rapport à 2011.
L’Asie a démoli 94% de ces navires, les principales destinations étant: Inde (523 navires), Bangladesh (228), Chine (207), Turquie (152), Pakistan (120). Le Danemark arrive en 6e position avec 21 navires désossés.
L’ONG note que « tous les grands pays de la démolition ont connu une hausse des arrivages dans les chantiers » et souligne le cas de la Turquie « qui a plus que doublé le nombre et le volume de navires démolis ».
En tonnage, ces démolitions représentent plus de 11 millions de tonnes de métal à démanteler.
« Le marasme économique persistant et les inspections de plus en plus sévères dans les ports d’Europe, d’Asie, en Amérique et en Australie poussent de plus en plus de navires vers la sortie », indique Robin des Bois, qui effectue un suivi précis de cette filière de démantèlement.
L’ONG dénonce le fait que la « progression quantitative foudroyante ne s’accompagne pas d’une progression qualitative des modes de démantèlement et de gestion en aval des déchets dangereux issus de la démolition ».
Robin des Bois rappelle que la convention de Hong-Kong sur « le recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires » a été adoptée en 2009, mais seule la France l’a ratifiée à ce jour.
« La convention est au stade de la signature en Italie, aux Pays-Bas, en Turquie », précise l’association, mais « son entrée en vigueur n’est pas pour demain ».
« Les démarches volontaires d’amélioration tardent à émerger et à s’installer », déplore l’ONG.
Les démolitions enregistrées en 2012 concernent toujours en priorité les vraquiers (38%), les transporteurs de marchandises diverses (20%), les tankers (15%) et les porte-conteneurs (13%).
Les navires destinés à la casse se négocient au poids, avec des prix d’achat relativement stable autour de 365-400 dollars la tonne dans le sous-continent indien, de 350-375 dollars en Chine et 300-325 dollars en Turquie.