L’ex-officier danois, qui avait le grade de général, n’a pas fait de déclarations à son arrivée dans la capitale yéménite Sanaa, selon un photographe de l’AFP. On ignore quand il commencera officiellement sa mission à Hodeida. Sa nomination a été entérinée le 31 janvier par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Selon des diplomates, les relations étaient tendues entre Patrick Cammaert et les rebelles Houthis, ainsi qu’avec le médiateur de l’ONU pour le Yémen, le Britannique Martin Griffiths.
Peu de temps après son arrivée au Yémen, Patrick Cammaert avait été contesté par les Houthis, dont certains lui avaient reproché d’avoir son propre agenda. L’ONU avait démenti, assurant que le seul agenda était d’améliorer la vie des Yéménites.
L’incident le plus sérieux est survenu le 17 janvier lorsque son convoi a été la cible de tirs d’armes légères. L’ONU a déclaré ne pas savoir qui était à l’origine des tirs.
Hodeida, un port stratégique sur la mer Rouge, est le point d’entrée de l’essentiel des importations et de l’aide humanitaire internationale au Yémen.
Michael Lollesgaard a commandé la mission de l’ONU au Mali (Minusma) entre 2015 et 2016, avant de devenir à Bruxelles le représentant militaire du Danemark à l’Otan et l’Union européenne.
Né en 1960, il a notamment été conseiller militaire de son pays auprès de l’ONU à New York et servi dans des missions de maintien de la paix en Irak et en Bosnie.
Au Yémen, il aura la charge de 75 observateurs civils. Leur travail pour une durée initiale de six mois est de surveiller la trêve entrée en vigueur en décembre à Hodeida et dans les ports de Salif et Ras Issa, et de s’assurer d’un retrait des combattants de ces zones.
Fruit d’un accord conclu en Suède sous les auspices de l’ONU, ces retraits ont pris du retard.
Le général Cammaert a réuni dimanche les protagonistes sur un bateau amarré au large de Hodeida pour tenter d’accélérer les redéploiements militaires mais aucun résultat tangible n’a été annoncé.
D’un autre côté, l’ONU a réuni de nouveau mardi à Amman le gouvernement et les rebelles dans l’espoir de débloquer le dossier de l’échange des prisonniers, les deux parties ayant donné leur accord initial à en libérer quelque 15.000.