Aux côtés de ces groupes étrangers -les plus nombreux venant d’Espagne, du Venezuela, du Brésil et d’Allemagne-, plusieurs centaines d’entreprises cubaines participent également à cette Feria, qui se présente comme la plus grande des Caraïbes et la plus importante de son histoire.
Le secteur de la santé et l’industrie pharmaceutique sont particulièrement en pointe et disposeront d’une « présentation intégrale », regroupant tous les aspects, de la production à la commercialisation, a souligné le ministre du Commerce extérieur et de l’Investissement étranger, Rodrigo Malmierca, lors de la présentation de la Feria.
Mais la « perle » du salon commercial reste le port de Mariel, qui sera officiellement inauguré en janvier par le président, Raul Castro, et son homologue brésilienne, Dilma Rousseff, dont le pays est le principal bailleur financier et constructeur des infrastructures.
Le Conseil chinois pour la promotion du commerce international invite pour sa part « les entreprises privées et publiques » de Chine à « établir des projets communs » à Mariel, selon Ma Kequiang, conseiller à l’ambassade de Chine à Cuba, cité par la presse cubaine.
Situé à 50 km à l’ouest de La Havane, et théâtre en 1980 d’un exode massif de quelque 125.000 personnes fuyant le pays et son régime communiste, Mariel cherche à s’imposer comme le premier méga-port des Caraïbes dans la perspective de l’élargissement du canal de Panama qui doit s’achever en 2015.
Le pari de La Havane est de faire de Mariel le noeud portuaire d’où peut s’opérer la redistribution vers divers marchés internationaux des marchandises ayant traversé le canal de Panama en provenance notamment d’Asie.
D’autres projets similaires sont développés au Panama, aux Bahamas et en République dominicaine.
Mariel, qui se substituera au port de La Havane, doit également disposer d’une zone franche accueillant industries et services, réservée à des conditions particulières aux entreprises étrangères.