Les cotisations correspondent aux « excédents, droits à la tonne de transit et rémunération des services rendus à l’État », au cours du dernier exercice fiscal (1er octobre 2022 au 30 septembre 2023), a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
L’Autorité du Canal de Panama (ACP) a récemment indiqué que, sur la même période, la voie navigable avait rapporté 3,3 milliards de dollars, soit 319 millions de plus que sur l’exercice précédent.
Cependant, l’administrateur du canal, Ricaurte Vásquez, a estimé la baisse des revenus due à la sécheresse à environ 200 millions de dollars.
Le Canal, par lequel transite 6% du commerce maritime international, tire environ les trois quarts de ses revenus des péages que paient les navires pour parcourir ses 80 kilomètres.
Le reste provient de la vente d’énergie et d’autres services maritimes.
Une partie de ces revenus totaux est versée au Trésor et le reste est alloué à l’entretien de l’infrastructure elle-même.
Les contributions de cette année représentent le plus haut montant que l’État panaméen ait reçu du canal, inauguré par les États-Unis en 1914.
Depuis qu’il est détenu par les Panaméens en 1999, le canal, dont les principaux utilisateurs sont les États-Unis, la Chine et le Japon, a rapporté plus de 25,7 milliards de dollars aux caisses de l’État.
Il contribue actuellement en moyenne à 6% par an au produit intérieur brut (PIB) du Panama et à 20% au moins des revenus du gouvernement.
En 2023, 510 millions de tonnes de marchandises ont transité par la route panaméenne, soit huit millions de moins que l’année précédente.
Le trafic a également diminué, passant de 13.003 navires à 12 638. Cette diminution est due aux mesures que l’ACP a dû prendre pour restreindre la circulation des bateaux en raison de la pénurie d’eau liée au changement climatique et au phénomène El Niño.
Selon les autorités, 2023 est la deuxième année la plus sèche jamais enregistrée pour le bassin hydrographique du Canal.
La sécheresse a amené l’ACP à réduire le transit de 39 navires par jour à 24 à partir de janvier.
En outre, cela a réduit le tirant d’eau des navires, ce qui a amené les navires à transporter moins de marchandises.