Ce serait leur première grève depuis 1977.
« Nous continuons d’espérer qu’un accord va être conclu entre (le syndicat des dockers) ILA et (l’Alliance maritime) USMX avant l’expiration de l’accord social lundi 30 septembre à 23H59 », a écrit mardi Bethann Rooney, directrice de l’Autorité portuaire, dans un courrier adressé à plusieurs milliers de clients et d’utilisateurs.
Elle leur recommande de venir récupérer leurs cargaisons, en particulier celles contenant des produits dangereux ou réfrigérés, lundi au plus tard car « il n’y aura plus d’opportunité de le faire » une fois que l’arrêt de travail aura commencé. Et il n’y aura plus de personnel pour les surveiller, ni faire les réglages de température nécessaires.
En cas de débrayage, les dernières expéditions à l’export et les derniers trains de fret (import et export) auront aussi lieu lundi, a-t-elle ajouté.
Le syndicat des dockers, l’International Longshoremen’s Association (ILA), et l’United States Maritime Alliance (USMX) doivent s’entendre sur le prochain accord social de six ans avant lundi soir.
D’après les deux parties, les négociations commencées en mai sont dans l’impasse depuis plusieurs semaines.
Le syndicat semble déterminé à déclencher une grève car les « propositions (…) financières sont inacceptables », a-t-il fait savoir.
Elle concernerait plusieurs dizaines de milliers d’adhérents de l’ILA – sur ses 85.000 membres – travaillant dans les grands ports disséminés le long des côtes entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud), sur le Golfe du Mexique, en passant par la Floride (sud-est).
D’après le site spécialisé Lloyd’s list, ces ports accueillent près de la moitié des importations aux Etats-Unis en nombre de conteneurs équivalent 20 pieds (EVP, mesure utilisée par le secteur) et plus de la moitié en tonnes de marchandises importées.
De son côté, l’USMX affirme être « prête à négocier n’importe quand (…) mais rien n’indique que l’ILA soit intéressée à négocier à ce stade ».
Elle a précisé être disposée à discuter sous l’égide du Service fédéral de médiation et de conciliation (FMCS), laissant entendre que le syndicat refusait.
Près de 180 organisations professionnelles ont écrit le 17 septembre au président Joe Biden, plaidant pour une intervention « immédiate » de son administration pour renouer le dialogue entre les deux parties.