« Honnêtement, les problèmes sont tout à fait contrôlables », a assuré mercredi le président de l’autorité portuaire, Paolo Costa, devant la presse étrangère à Rome, alors que beaucoup s’inquiètent de l’impact de ces géants des mers sur l’environnement et la sécurité dans la lagune.
Pour M. Costa, le vrai problème est « l’effet Schettino », du nom du commandant du Concordia, Francesco Schettino, considéré comme le principal responsable de la tragédie du Concordia, qui avait fait 32 morts.
Dans le cas de la lagune, le commandant d’un paquebot ne pilote pas seul dans le canal, il est assisté par deux pilotes et deux remorqueurs, a précisé le responsable, ajoutant que « peut-être un brise-glace » pourrait causer des dégâts.
Le problème est « la disproportion » entre des navires faisant plus de 100.000 tonnes et le patrimoine historique et culturel de Venise, qui provoque un « effet Gulliver », a-t-il concédé.
Le gouvernement italien a adopté en mars un décret interdisant le passage de navire de plus de 40.000 tonnes par la cité de Venise pour arriver jusqu’au port passagers mais a suspendu la mesure pour laisser le temps aux autorités locales de trouver une solution alternative.
M. Costa a évoqué plusieurs possibilité, la plus réaliste, pour un coût d’environ 65 millions d’euros, étant de faire transiter sur une certaine longueur les navires passagers de plus de 40.000 tonnes par une route empruntée par des navires de marchandises, pour les faire arriver jusqu’au port situé dans la ville lagunaire.
« Il manque encore l’évaluation de l’impact environnemental de ces alternatives », a déclaré pour sa part le ministre de l’Environnement Corrado Clini, au cours de la même conférence de presse, affirmant qu’il est « urgent d’achever l’exploration de toutes les possibilités ».
La décision finale, à une date non précisée, reviendra à un comité pour la sauvegarde de Venise composé de membres des autorités locales et de divers ministères.