Vers 10h00, le bâtiment avait quitté le port, a constaté un autre photographe. L’Elysée avait indiqué il y a une semaine que le porte-avions et son groupe aéronaval transiterait par le Golfe, entamant « un déploiement opérationnel qui le conduira jusqu’en Inde où il participera à un exercice à la mi-avril ».
Le « Charles de Gaulle sera disponible pour participer, si nécessaire, à toute mission opérationnelle », avait ajouté la présidence, soulignant que François Hollande avait « choisi de présenter ses voeux aux armées pour la première fois à bord d’un bord d’un porte-avions en déploiement opérationnel ».
Le président doit donner plus de détails lors de ses voeux mercredi.
Selon le site internet spécialisé « Mer et marine », généralement bien informé, le Charles de Gaulle se rendra dans la région du Golfe, où il devrait être engagé dans les combats contre le groupe Etat islamique. Une « escale » est effectivement « prévue chez nos partenaires du Golfe et en Inde », selon l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Selon des sources concordantes proches du dossier, la mission du bâtiment et des navires qui l’accompagnent, dont un sous-marin nucléaire d’attaque, devrait durer jusqu’à la mi-mai.
Le site « Mer et marine » affirmait pour sa part que le Charles de Gaulle et sa trentaine d’appareils embarqués, notamment des avions de combat Rafale et Super Etendard, devraient prendre part à la campagne de bombardements aériens menée par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre les forces jihadistes du groupe Etat islamique.
La France, qui participe à cette campagne uniquement sur le théâtre irakien, dispose pour l’instant dans la région de neuf avions Rafale, basés aux Emirats arabes unis, d’un avion de ravitaillement C135, d’un avion de détection et de contrôle aéroporté E-3F Awacs et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2, engagés dans l’opération Chammal déclenchée le 19 septembre. Une frégate anti-aérienne participe dans le Golfe à la mobilisation militaire alliée.
Depuis fin 2014, six avions-bombardiers Mirage, basés en Jordanie, complètent le dispositif français.