Ce déplacement a été interprété comme une tentative du Japon de contrebalancer l’influence croissante de la Chine dans cette région où Pékin a déjà apporté son soutien à différents projets d’infrastructures, en particulier portuaires au Sri Lanka.
Venu à Dacca samedi et dimanche, Abe, accompagné de dizaines de responsables d’entreprises, a réitéré l’engagement du Japon, annoncé en mai, d’une aide de 6 milliards de dollars au Bangladesh sur les quatre à cinq prochaines années pour des projets d’infrastructures.
Les autorités du Bangladesh ont annoncé de leur côté qu’un parc industriel allait être crée à destination exclusive des investisseurs japonais.
Le Bangladesh avait par ailleurs annoncé le mois dernier que le Japon prêterait 4 milliards de dollars pour un projet de centrale à charbon ambitieux, comprenant un terminal en eau profonde.
La Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a promis de son côté de soutenir le Japon pour l’octroi d’un siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu pour 2016-17, mettant en avant « le soutien fort et continu (du Japon) au processus de développement du Bangladesh ».
En déplacement dimanche et lundi au Sri Lanka, le Premier ministre japonais a offert des patrouilleurs maritimes pour soutenir les garde-côtes sri-lankais, les dirigeants des deux pays s’engageant à un dialogue conjoint sur « les questions maritimes et océaniques ».
Le Président du Sri Lanka, Mahinda Rajapakse, a demandé au Japon d’investir dans la construction de ports du pays. La Chine a pris de l’avance dans ce domaine en ouvrant un port en eau profonde à Colombo l’an dernier. Le Sri Lanka est considéré comme une étape importante sur l’une des voies maritimes internationales les plus empruntées au monde.
burs-ef/fw