M. Polutele, 53 ans, avait été élu dès le premier tour en juin dernier mais le Conseil avait annulé son élection en raison de l’invalidation d’une soixantaine de suffrages qui ne lui permettait plus d’avoir la majorité absolue nécessaire pour être élu. Il avait obtenu 3.436 voix au 1er tour, soit plus que la majorité absolue des suffrages exprimés établie à l’issue de la proclamation des résultats (3.420). Par la suite, 37 suffrages ont été annulés pour des défauts d’émargement et 21 pour des procurations « entachées d’une irrégularité substantielle ».
Dimanche, M. Polutele, soutenu par la majorité à l’assemblée territoriale et investi par l’UDI, n’a recueilli que 3.428 voix (48,39%) contre 3.656 (51,61%) pour son seul adversaire Sylvain Brial, également en lice en juin dernier.
Wallis et Futuna sont situés dans le Pacifique Sud-Ouest, à environ 2.200 km à l’est de la Nouvelle-Calédonie. Les chefferies traditionnelles et l’Eglise y exercent une influence prépondérante. Les deux îles comptaient un peu plus de 12.000 habitants au 22 juillet 2013, date de référence du dernier recensement de la population, selon l’Insee, qui précisait qu’elles avaient alors perdu près d’un cinquième de leur population en 10 ans.
L’exode des jeunes, le désenclavement de l’archipel, territoire français le plus éloigné de la Métropole, la refonte du statut de 1961 et la gestion du foncier figuraient parmi les thèmes abordés par M. Polutele, professeur d’histoire-géographie de formation.
Sylvain Brial avait aussi beaucoup évoqué le sort des jeunes et la nécessité de pouvoir leur offrir des débouchés professionnels dans le secteur privé ainsi que le transfert de l’exécutif, aujourd’hui détenu par le préfet, aux élus locaux. Originaire de Futuna, il a en outre plaidé pour un renforcement de la liaison aérienne entre les deux îles.
Résultats du 1er tour
Abs : 16,98%