Deux à trois semaines d’audience sont prévues à partir du début du mois d’octobre, a expliqué Nigel Lickley lors d’une audience à Londres, à laquelle les familles de victimes ont pu assister par visio-conférence.
Il a assuré qu’il mènerait une « enquête complète, rigoureuse et juste », présentant ses condoléances aux proches des marins disparus.
Le Bugaled Breizh avait sombré en quelques secondes le 15 janvier 2004 au sud-ouest de l’Angleterre, emportant par le fond les cinq marins qui se trouvaient à bord.
La justice française a définitivement mis fin à son enquête dans cette affaire en juin 2016, incapable de trancher entre l’hypothèse d’un accident de pêche et celle d’un naufrage provoqué par un sous-marin qui aurait accroché un des câbles du chalutier breton.
Mais une procédure avait été lancée devant la justice britannique, à Truro, en Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre) –deux corps ayant été repêchés par les Anglais–, relançant les espoirs des proches des victimes quant à un dénouement de l’affaire.
La procédure a été ajournée l’année dernière en raison notamment de la crise sanitaire, avant d’être transférée à un juge de la cour de l’Old Bailey à Londres.
Le lendemain du drame, un exercice de l’Otan, impliquant les marines de plusieurs pays, devait se tenir non loin de la zone du naufrage. Cependant, sans une levée du « secret défense » entourant ces manoeuvres, impossible de valider ou d’infirmer cette piste.
Vendredi, le juge britannique a indiqué que le ministère britannique de la Défense a affirmé qu' »aucun sous-marin non-allié » ne se trouvait dans la zone lors du naufrage.
S’adressant à lui Thierry Lemétayer, fils de l’un des pêcheurs disparus, Georges Lemétayer, a souligné le souhait des familles que soient pris en compte tous les avis des experts avant que le dossier n’arrive devant un jury.
« Je voulais dire notre reconnaissance envers la justice britannique », a-t-il déclaré, remerciant le ministère de la Défense pour sa participation à l’audience.
Avocat représentant le ministère, Edward Pleeth a convenu que les éléments au sujet de la présence de sous-marins devaient être évoqués, mais « principalement pour dissiper les suspicions du public ».
Ministère de la Défense et Royal Navy ont démenti toute implication de la part d’un sous-marin britannique.