La monnaie européenne continue de s’enfoncer jeudi face au dollar pour atteindre avant 13H00 son niveau le plus bas en plus de 22 mois, à 1,2725 dollar pour un euro.
« La baisse de l’euro profite principalement au blé et au maïs fourrager à l’exportation » juge Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et Associés. Car les fondamentaux eux ne changent pas avec des récoltes abondantes partout dans le monde qui ont exercé une forte pression sur les cours depuis le printemps.
La tonne de maïs a perdu 60 euros (30% de sa valeur) depuis mai dont plus de 25 euros en un mois depuis août et les blés ont suivi le même chemin – seuls les très bons blés de classe 1 étant épargnés.
Même si le mouvement reste encore insuffisant pour compenser les corrections sévères du début de semaine, le mouvement de reprise est marqué avec une hausse de plus d’un euro la tonne pour le blé de meunerie et le maïs fourrager, dont la récolte commencera d’ici la fin du mois en France, et les acheteurs se précipitent.
Sur Euronext, vers 12H30 (10H30 GMT), la tonne de blé gagnait 1,50 euro sur les échéances de novembre et janvier, cotant respectivement à 154,25 euros et 157 euros. Plus de 13.000 lots avaient trouvé preneurs.
Le maïs lui progressait de 2,25 euros sur l’échéance de novembre et de 2,75 euros sur celle de janvier, à respectivement 136,75 euros et 140,75 euros la tonne. Là, en revanche, dans l’attente de la nouvelle récolte qui, par son abondance, devrait enfoncer encore davantage les cours, à peine un millier de lots avaient été échangés.
En France, sur le marché physique, les cours sont également à la hausse, ceux des orges dépassant de 4 euros leur dernier prix de la veille.