L’adhésion à l’OMC devrait favoriser « la modernisation, la transformation économique » et aider à intégrer le pays au continent africain, a commenté la directrice générale de l’Organisation Ngozi Okonjo-Iweala.
« L’appartenance des Comores à l’OMC ajoutera une voix précieuse au système commercial multilatéral car elles ont démontré leur attachement aux valeurs de l’OMC et ont clairement montré leur volonté de s’adapter à ses règles et principes », a-t-elle ajouté, cité dans un communiqué.
Les membres de l’OMC avaient approuvé l’adhésion des Comores lors de la 13e conférence ministérielle de l’organisation du commerce mondial à Abou Dhabi en février.
Les deux derniers pays à avoir adhéré à l’OMC étaient l’Afghanistan et le Libéria en 2016. Le Kazakhstan et les Seychelles ont rejoint l’Organisation basée à Genève en 2015.
Le processus d’adhésion prend généralement des années, car il exige de longues négociations avec tous les membres de l’OMC, qui tous ont un droit de veto.
Vingt-trois autres pays ont sont toujours dans la salle d’attente. L’adhésion du Timor oriental, également validée à Abou Dhabi en février, devrait être effective le 30 août.
Les Comores, un archipel de 850.000 habitants, va rejoindre 35 pays dans la catégorie des pays les moins développés aux sein de l’OMC.
« L’adhésion des Comores à l’OMC sera extrêmement bénéfique pour l’ensemble de notre économie, pour les entreprises publiques et privées et pour les consommateurs. » Elle « contribuera aux efforts de diversification commerciale et de partenariat de notre pays, ainsi qu’à son intégration dans les chaînes de valeur régionales, continentales et mondiales », avait déclaré le président Azali Assoumani à Abou Dhabi.
En rejoignant l’OMC, les Comores ont également annoncé leur acceptation formelle de l’Accord de l’OMC sur les subventions à la pêche.
Cet accord conclu en 2022, après plus de deux décennies de négociations, interdit les subventions qui encouragent la pêche illégale, non déclarée ou non réglementée. Il interdit également les subventions pour la pêche de stocks surexploités et en haute mer non réglementée, avec une flexibilité supplémentaire pour les pays en développement.
Cinquante-six membres ont désormais formellement accepté cet accord sur la pêche, dont l’Union européenne, les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Pour qu’il entre en vigueur, il doit être avalisé par les deux tiers des membres de l’OMC – donc désormais 110 membres.