MCM (Maritima Ferries), la compagnie de Patrick Rocca, et le consortium Corsica Maritima, dirigé par François Padrona, « projettent un rapprochement », ont indiqué les deux compagnies dans ce communiqué. Les deux groupes, celui de M. Rocca et le consortium mené par M. Padrona, s’étaient opposés dans le dossier de reprise de la SNCM, qui avait finalement vu le groupe Rocca l’emporter en novembre devant le tribunal de commerce de Marseille.
Ce rapprochement doit « répondre à deux enjeux majeurs », selon le communiqué commun des deux groupes. Il s’agit d’abord d' »assurer la pérennité de la compagnie et des 900 emplois sauvés, dans un contexte de baisse des subventions publiques ».
Ce rapprochement doit ensuite « répondre aux aspirations de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), qui a lancé la réflexion sur l’avenir des dessertes maritimes entre la Corse et le continent ». La CTC a notamment présenté lundi à Ajaccio un protocole d’accord sur la création d’ici à l’été d’une compagnie maritime insulaire.
Ce projet de rapprochement « dicté par le souci de l’intérêt général est envisagé dans le plein respect des engagements pris devant le tribunal de commerce de Marseille, qui devra le valider », assure encore le communiqué.
Les « principaux acteurs économiques corses » pourraient ainsi « assurer les liaisons maritimes entre la Corse et le continent, ainsi que les liaisons vers l’Algérie et la Tunisie », poursuit-il.
« C’est une excellente nouvelle pour la Corse: ses entrepreneurs vont réaliser les dessertes maritimes dont la Corse a besoin », a réagi Patrick Rocca, le patron de Maritima Ferries, cité dans le communiqué. Mercredi matin, il avait présenté ce projet devant les salariés en comité d’entreprise à Marseille, évoquant notamment une ouverture du capital de sa société « à 49% » à des « investisseurs extérieurs ».
Le président du consortium Corsica Maritima, propriétaire de Corsica Linea, François Padrona, a quant à lui qualifié ce projet d' »historique ». Il va permettre à la Corse, a-t-il ajouté, de « reprendre en main son destin maritime avec une stratégie d’entreprise qui sera innovante et un impact positif et pérenne pour les salariés et le port de Marseille ».