« La prospection s’est poursuivie dans la zone que nous avions délimitée, mais on n’a pas trouvé les épaves », a assuré à l’AFP Olivia Hulot, archéologue maritime au Drassm (Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), à l’origine du projet avec la région Bretagne.
« On a trouvé une épave en bois hier (jeudi) intéressante, qui serait du XVIIe/XIX, ce n’est pas ce qu’on recherchait non plus mais ça reste intéressant », a-t-elle indiqué, évoquant « deux mètres de structures conservées sous les sédiments ».
L’André Malraux, navire amiral de l’archéologie sous-marine française, avait repris le 3 juin ses recherches à l’entrée du goulet de Brest pour tenter de retrouver les deux navires perdus lors d’une sanglante bataille.
Les premières, menées en juin et juillet 2018, avaient permis de localiser par 50 mètres de fond l’épave d’un navire de commerce, contemporain de la Cordelière et du Regent, baptisée « Sud Minou 1 ». Mais cette année, une dune de sable la recouvrait.
Ces recherches sont menées sur une zone de 27 km2, dont une aire d’une dizaine de km2 à haute probabilité. Elles sont menées selon un projet lancé en 2018 pour une durée de trois ans. Une troisième campagne est prévue l’été prochain.
De premières recherches avaient été menées entre 1996 et 2001 mais ni la Cordelière, puissante nef de 40 mètres de long et armée de 200 canons, ni le Regent, fleuron de la flotte anglaise, n’avaient été retrouvés.
Commandée par le capitaine Hervé de Portzmoguer, fidèle serviteur de la duchesse Anne de Bretagne, la Cordelière avait fait face, dans un violent combat le 10 août 1512, à une véritable armada envoyée à la surprise générale par le roi Henri VIII.
Abordage, tirs, explosions et voiles en flammes : la Cordelière et le Regent avaient fini par sombrer, emportant avec eux plus de 1.500 hommes et tout un pan de l’histoire maritime de la fin du XVe siècle et du début du XVIe. « Ces deux bateaux, au fond, ce sont deux gigantesques musées », a assuré à l’AFP Michel L’Hour, directeur du Drassm