« Comme toujours, c’était une situation tactique complexe. Nous pensons que deux drones ont été (ciblés) avec succès », a indiqué le général Kenneth McKenzie dans un entretien accordé à la chaîne CBS.
« Nous sommes sûrs d’avoir détruit un drone, il est possible que nous en ayons détruit un second », a-t-il précisé.
Le président américain Donald Trump avait annoncé jeudi qu’un navire américain, l’USS Boxer, avait détruit au-dessus du détroit d’Ormuz un drone iranien qui s’approchait dangereusement, ce que Téhéran a démenti, qualifiant cette annonce d' »allégations délirantes et sans fondement ».
M. Trump a rejeté les dénégations iraniennes mais le Pentagone n’a diffusé aucune photo de l’incident.
Dans un communiqué, un porte-parole du commandement central des forces américaines (Centcom) a confirmé que l’USS Boxer avait « pris des mesures défensives contre deux drones dans les eaux internationales ».
« Nous avons observé l’un des deux drones s’abîmer dans l’eau mais nous n’avons pas vu de +splash+ pour l’autre », a expliqué le lieutenant-colonel Earl Brown.
« Les Etats-Unis se réservent le droit de défendre leur personnel, leurs installations et leurs intérêts et appellent tous les pays à condamner toute tentative de perturber la liberté de navigation et le commerce international », a-t-il rappelé.
Région stratégique pour l’approvisionnement mondial en pétrole, le Golfe traverse une nouvelle période de turbulences.
Celles-ci sont liées à l’exacerbation des tensions entre Téhéran et Washington depuis le retrait unilatéral américain en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.
Depuis mai, des sabotages et attaques de navires dans le Golfe –imputés par les Etats-Unis à Téhéran, qui dément– ainsi que la destruction de drones ont encore fait monter la pression.