Le ministre de la Défense, Lloyd Austin, « a ordonné (…) de retirer cet été de la région certaines forces et capacités, principalement des équipements de défense anti-aérienne », a indiqué dans un communiqué une porte-parole du Pentagone, la capitaine de frégate Jessica McNulty.
« Certains de ces équipements seront renvoyés aux Etats-unis pour une maintenance et des réparations devenues très nécessaires. D’autres seront redéployés dans d’autres régions », a-t-elle ajouté.
La porte-parole n’a pas précisé si ces équipements seraient redéployés dans la région indo-pacifique, où le Pentagone veut focaliser ses efforts face à la montée en puissance de la Chine.
« Nous ne donnerons pas de détails », a-t-elle noté.
Selon le Wall Street Journal, le Pentagone a commencé début juin à retirer huit batteries antimissiles d’Irak, du Koweït, de Jordanie et d’Arabie saoudite, ainsi qu’un bouclier antimissile THAAD qui avait été déployé en Arabie Saoudite.
Chaque batterie antimissile requiert la présence de plusieurs centaines de militaires, et leur retrait signifie le départ de milliers de soldats américains de la région.
« Nous maintenons une présence militaire robuste dans la région, appropriée compte tenu de la menace, et nous sommes convaincus que ces changements ne vont pas affecter nos intérêts de sécurité nationale », a souligné la porte-parole.
« Nous maintenons aussi la flexibilité de renvoyer rapidement des forces au Moyen-Orient si nécessaire », a-t-elle ajouté.
Les Etats-Unis retirent actuellement l’intégralité de leurs forces d’Afghanistan et ont réduit à 2.500 leurs effectifs militaires en Irak l’an dernier.
Plusieurs batteries Patriot avaient été envoyées en renfort dans la région après l’assassinat en janvier 2020 du général iranien Qassem Soleimani dans une frappe américaine.
Le système THAAD avait été déployé en Arabie saoudite quelques mois plus tôt, après des frappes aériennes contre deux sites pétroliers stratégiques dans le royaume saoudien, attribuées à Téhéran.
L’Iran est encore considéré comme une menace majeure au Moyen-Orient mais le président Joe Biden veut néanmoins que les Etats-unis réintègrent l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien.