« Le ministre (de la Défense Lloyd) Austin a ordonné une modification du dispositif militaire américain destinée à améliorer la protection des forces armées des Etats-Unis, doper le soutien à la défense d’Israël et faire en sorte que les Etats-Unis soient préparés à diverses éventualités », a annoncé vendredi dans un communiqué une porte-parole du Pentagone.
En pleine poussée des tensions au Proche-Orient, le ministère américain de la Défense s’est inquiété de « la possibilité d’une escalade régionale par l’Iran et ses partenaires ».
Dans le détail, M. Austin « a ordonné que le porte-avions USS Abraham-Lincoln remplace le porte-avions Theodore-Roosevelt actuellement déployé » dans la région.
Le ministre a également « donné l’ordre (d’envoyer) des croiseurs et contre-torpilleurs supplémentaires, porteurs de missiles balistiques de défense » ainsi que le « déploiement d’un escadron supplémentaire d’avions de combat ».
« Comme nous l’avons démontré en octobre et en avril, le système de défense mondial des Etats-Unis est dynamique et le ministère de la Défense conserve une capacité de déploiement rapide pour répondre aux menaces contre la sécurité nationale qui ne cessent d’évoluer », s’est félicité le Pentagone.
En accueillant dans la nuit de jeudi à vendredi les Américains libérés par la Russie à l’occasion d’un vaste échange de prisonniers, le président Joe Biden s’est dit « très inquiet » de la situation au Proche-Orient tout en exhortant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à conclure rapidement un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Lors d’un entretien téléphonique plus tôt jeudi, en présence de la vice-présidente Kamala Harris, M. Biden avait assuré à M. Netanyahu que les Etats-Unis étaient « engagés » pour la sécurité de l’Etat hébreu face à « toutes les menaces de l’Iran ».
Selon la Maison Blanche, ils ont également « discuté des efforts visant à soutenir la défense d’Israël contre les menaces, dont celles de missiles balistiques et de drones », évoquant « de nouveaux déploiements d’armements défensifs américains ».
L’Iran et ses alliés préparent leur riposte à l’assassinat mercredi du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, attribué à Israël par le mouvement islamiste palestinien, le Hezbollah libanais et Téhéran. Sa mort est survenue au lendemain d’une frappe israélienne ayant tué le chef militaire du Hezbollah, Fouad Choukr, près de Beyrouth.
Ces deux attaques ravivent les craintes d’un élargissement de la guerre, entre Israël d’une part, l’Iran et les groupes qu’il soutient au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen d’autre part.