D’après une source de l’entreprise jointe par l’AFP mardi, le groupe de transport maritime prévoit de reprendre les liaisons de fret cette semaine, peut-être dès mercredi, et les liaisons pour voyageurs devraient reprendre la semaine prochaine.
Le trafic restera toutefois inférieur à la normale avec un seul navire, car trois autres sont encore immobilisés par les autorités britanniques pour des raisons de sureté, d’après cette source.
Sur les autres routes du groupe, notamment entre Hull (nord-est) et Rotterdam (Pays-Bas) ou Liverpool (nord-ouest) et Dublin, le service est quasi normal, a précisé la source proche du dossier.
P&O Ferries avait suspendu son trafic entre Calais et Douvres depuis l’annonce le 17 mars du licenciement brusque – dont plusieurs centaines par visioconférence -, sans préavis au mépris de la loi, de 800 employés sur ses bateaux, remplacés par des contractuels aux conditions bien moins avantageuses.
Le navire Spirit Of Britain a été immobilisé par les autorités maritimes britanniques le 12 avril après la découverte d’infractions aux règles de sécurité, mais cette astreinte a été levée vendredi.
Le directeur général de l’entreprise Peter Hebblethwaite a dit aux parlementaires britanniques le mois dernier que la paie moyenne des nouveaux employés externalisés serait de 5,50 livres par heure en moyenne, alors que le salaire minimum au Royaume-Uni est de 9,50 livres par heure.
M. Hebblethwaite affirme toutefois que c’est permis par la réglementation maritime internationale dont dépendent selon lui les employés des navires de P&O sur les lignes internationales.
Le gouvernement a dit engager des poursuites contre P&O, l’accusant d’avoir violé la loi avec ses licenciements secs, qui ont suscité beaucoup d’émotion au Royaume-Uni.
Le secrétaire aux Transports Grant Shapps a aussi affirmé vouloir travailler avec d’autres pays européens, notamment la France, à la mise en place d’un salaire minimal sur les trajets maritimes internationaux en Europe.