« Le déploiement vers le Nord des forces de l’opération Serval, entamé il y a 24 heures, est en cours, vers les villes de Niono et de Sévaré, où elles sont arrivées », a précisé à l’AFP le colonel Dosseur.
Niono est située à 350 km (bien 350) km au nord-est de Bamako, et à 60 km au sud de Diabali, localité qui avait été prise lundi par les islamistes, qui l’ont abandonnée jeudi, selon l’armée malienne, après d’intenses bombardements de l’aviation française.
Sévaré, à 630 km au nord-est de Bamako, dispose d’un aéroport, sa situation stratégique va permettre de mener des opérations vers le grand Nord du Mali, devenu en 2012 un sanctuaire pour les groupes islamique liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le premier contingent de soldats réguliers français, qui a suivi des membres des Forces spéciales arrivés plusieurs jours plus tôt, était monté dans la nuit de lundi à mardi de l’aéroport de Bamako vers la ville de Markala (265 km au nord-ouest de la capitale) pour sécuriser un important pont sur le fleuve Niger.
« Les soldats du 21e Rima (Régiment d’infanterie de marine) ont avancé vers le Nord en appui aux forces maliennes, qui progressent bien », a précisé le porte-parole.
Par ailleurs, le détachement d’hélicoptères de combat et d’évacuation français, qui comptera quand ils sera au complet une vingtaine d’appareils, a « continué sa montée en puissance », a-t-il ajouté. « D’ici à quelques jours, le contingent français aura atteint sa capacité aéronautique souhaitée ».
Sur l’aéroport de Bamako des appareils, notamment des hélicoptères légers Gazelle, continuent de sortir des soutes des avions de transport géants Antonov, loués pour l’occasion en Russie.
Deux mille soldats français sont d’ores et déjà déployés au Mali dans le cadre de l’opération Serval. Ils devraient être au moins 2.500, et peut-être davantage, a indiqué samedi le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian.