Les rebelles Houthis, issus d’une minorité, et leurs alliés, des forces loyales à l’ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, contrôlent la plupart des côtes yéménites de la mer Rouge.
Ce littoral comprend notamment la localité de Dhubab, située à 30 km du détroit stratégique de Bab al-Mandeb, par lequel transite une partie du trafic maritime mondial et qui relie la mer Rouge à l’océan Indien.
En septembre et en octobre, deux navires de guerre américains et un navire émirati ont été la cible d’attaques de missiles menées depuis des territoires rebelles dans cette zone.
Le gouvernement du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi veut désormais « chasser les rebelles de la côte ouest et de Bab al-Mandeb, et sécuriser la navigation maritime dans la partie sud de la mer Rouge », a déclaré un responsable militaire.
Des forces progouvernementales ont été envoyées sur place, appuyées par des chars, des véhicules blindés et des lance-roquettes, selon des responsables militaires.
L’objectif est de reprendre le contrôle de la côte de Dhubab jusqu’à la région d’al-Khukha, à 90 km plus au nord, ont-ils précisé.
Des renforts ont également été fournis par la coalition arabe sous commandement saoudien, qui intervient depuis mars 2015 au Yémen contre les Houthis, en soutien au président Hadi.
Les troupes progouvernementales avaient pris en octobre 2015 le contrôle de Bab al-Mandeb, avant que les rebelles ne s’en emparent à leur tour en février de cette année.
Des responsables yéménites ont déclaré à l’AFP que M. Hadi avait demandé ces renforts avant sa rencontre jeudi à Aden avec l’émissaire de l’ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Lors de cet entretien, M. Hadi a réitéré son rejet de la feuille de route onusienne pour mettre fin au conflit, qui prévoit notamment l’abandon du pouvoir par le président.
Vendredi, des affrontements ont éclaté dans plusieurs zones du nord du Yémen, le long de la frontière avec l’Arabie saoudite, ont rapporté des responsables militaires alors que les avions de la coalition bombardaient des positions rebelles.
Les frappes aériennes ont ciblé les rebelles Houthis à Nahm, à l’est de la capitale Sanaa, ainsi que sur le terminal pétrolier de Ras Isa sur la Mer rouge.
La guerre au Yémen a fait plus de 7.000 morts et près de 37.000 blessés depuis l’intervention de la coalition arabe en mars 2015, selon l’ONU.