« L’heure est venue de faire front pour conduire nos nations à leur pleine souveraineté », écrivent les signataires de ce document adopté vendredi, à l’issue d’un « congrès des dernières colonies françaises » en Nouvelle-Calédonie.
Parmi les membres du FID figurent les Calédoniens du FLNKS, l’Union pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES) de Guyane, le Parti pour la libération de la Martinique (Palima) et les Polynésiens du Tavini Huiraatira.
Hors outre-mer français, la charte est signée par les Corses de Nazione et des représentants de deux territoires néerlandais, Bonaire et la partie sud de l’île de Saint-Martin (Sint Maarten).
Le FID entend notamment « obtenir le statut de membre observateur du Mouvement des non-alignés, ainsi que l’inscription de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Corse sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU ».
Le Baku Initiative Group (BIG), organisation promue par l’Azerbaïdjan très impliquée dans le soutien aux mouvements indépendantistes français, a relayé sur ses réseaux sociaux l’événement organisé à Nouméa.
Son directeur, Abbas Abbasov, a publié une vidéo de soutien virulente contre la France, accusée de « violation des droits de l’homme » et de « répression brutale » lors des violences en Nouvelle-Calédonie, qui ont fait 14 morts depuis mai.
« La France est attaquée et humiliée par le régime de Bakou qui organise des sommets internationaux sur son sol et contre elle », a déploré sur X le député calédonien Nicolas Metzdorf (Renaissance), demandant la convocation de l’ambassadrice d’Azerbaïdjan en France.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a dénoncé des « tentatives vaines menées par l’Azerbaïdjan dans nos territoires » ultramarins, appelant à ce qu’elles cessent « immédiatement », à l’unisson de son collègue des Outre-mer Manuel Valls.
Depuis des mois, Paris accuse Bakou d' »ingérence » et de manipulation sur la Nouvelle-Calédonie et plus généralement sur ses territoires d’outre-mer, dans un contexte de tensions entre les deux capitales en raison du soutien de la France à l’Arménie, rival historique de l’Azerbaïdjan.
Présent à Nouméa, le président du Palima martiniquais, Francis Carole, a affirmé à l’AFP que « le FID est une organisation indépendante ». « Nous avons reçu des soutiens de la Barbade, de l’Institut cubain pour l’amitié des peuples… Et croire que nous avons besoin d’une puissance étrangère pour nous révolter contre le colonisateur que nous avons en commun est pour moi une marque de mépris et de racisme », a-t-il fait valoir.
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