« Il y a un plan de gestion de l’Europe qui demande de passer en 2021 de 200 à 140 ou 160 jours de pêche, sachant que le seuil de rentabilité est à 177. C’est pas possible », s’insurge Bernard Perez, président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM).
« C’est comme si on vous enlevait 60 jours de travail, deux mois de salaire, et vous continuiez à payer les charges sociales… Il y a 10/15 ans, il y avait 150 chalutiers en Méditerranée, aujourd’hui, on est 57 en Paca et Occitanie. Il y a de moins en moins de pêcheurs », poursuit ce propriétaire d’un chalutier amarré à Port-la-Nouvelle.
Le blocage s’est achevé en fin de journée après un entretien avec la préfète de l’Aude. Un rendez-vous est prévu mardi avec le préfet de région. « On a expliqué la situation et fait des propositions. On a stoppé le barrage », a indiqué à l’AFP M. Perez en début de soirée.
Mais une nouvelle action, dont la nature et le lieu restent à définir, est prévue le 15 décembre, au premier jour d’un conseil des ministres européen sur la pêche en Méditerranée.
Les chalutiers du littoral méditerranéen pêchent notamment sole, daurade, baudroie, chinchard, mais c’est le stock de merlu qui préoccupe.
Ce pêcheur souligne aussi que la filière est fragile et que 1.500 pêcheurs opèrent en Occitanie, surtout depuis les ports de Sète, du Grau-du-Roi (Hérault) et Port-la-Nouvelle, pour un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros de chiffre d’affaires.