Le BRP Miguel Malvar, une corvette de 3.200 tonneaux, avait été commandé fin 2021 au sud-coréen Hyundai Heavy Industries avec un sistership, pour 556 millions de dollars au total.
L’arrivée de ce navire de guerre rapide doté « d’armements et de systèmes de radar perfectionnés » représente « une étape cruciale dans la mise en place d’une posture de défense autonome et crédible », a souligné le ministère dans un communiqué.
Le BRP Miguel Malvar doit « servir non seulement de force de dissuasion et de protection pour nos eaux, mais aussi d’élément important pour des opérations communes », a déclaré le ministre de la Défense Gilberto Teodoro lors d’une cérémonie à la base de Subic Bay, près de Manille.
A l’exception de deux frégates modernes également livrées par Hyundai en 2020, les Philippines, un archipel au vaste domaine maritime, ne disposaient jusqu’à présent que de bateaux de gardes-côtes, pour la plupart anciens.
La pression chinoise en mer de Chine méridionale, où les incidents se multiplient autours de récifs revendiqués par Pékin, a conduit le pays à chercher à développer une marine de guerre.
La seconde corvette, le BRP Miguel Malvar, a été achevée de construire par Hyundai mais n’a pas encore été livrée.
Les Philippines ont parallèlement reçu en donation mardi de la part de l’Australie 20 drones de surveillance pour équiper leurs gardes-côtes.
Lundi, Manille a lancé des manoeuvres conjointes avec les Etats-Unis, leur proche allié, dans le cadre des exercices Balikatan.
En décembre, les Philippines avait dit vouloir acquérir le système américain de lance-missiles de moyenne portée Typhon afin de renforcer leur sécurité maritime. Pékin avait répondu en mettant en garde contre le risque d’une « course aux armements ».
L’armée américaine a déployé le système dans le nord des Philippines au début de l’année 2024 pour des exercices conjoints annuels, puis l’a maintenu en place malgré les critiques de Pékin.
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