La Chine a déployé des navires pour empêcher les Philippines d’accéder à certains îlots de la mer de Chine méridionale, que Pékin revendique dans leur quasi-totalité, contestant notamment les conclusions d’une cour d’arbitrage internationale selon lesquelles ses revendications n’ont aucune base juridique.
« Nous devons dissuader ce type de comportement indésirable », a commenté le ministre philippin de la Défense Gilberto Teodoro, ajoutant que Manille et Wellington travailleraient à la mise en place d’une « formation militaire conjointe ».
Les deux pays ont une « une véritable compréhension du fait que l’environnement stratégique dans lequel [ils évoluent] se détériore », a déclaré la ministre néo-zélandaise de la Défense Judith Collins.
Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba et le président des Philippines Ferdinand Marcos Jr. se sont engagés mardi à renforcer leurs liens en matière de sécurité, et ont convenu d’entamer des négociations en vue d’un accord sur l’acquisition d’équipements.
Les Philippines avaient annoncé début mars avoir négocié avec le Canada un pacte de défense prévoyant des déploiements de troupes.
Manille dispose déjà d’accords similaires avec les Etats-Unis, l’Australie et le Japon, et est également en pourparlers avec la France.
La Nouvelle-Zélande a été critiquée au fil des ans pour avoir adopté une position plus conciliante à l’égard de la Chine et pour avoir fait passer ses relations commerciales avant les préoccupations de ses alliés en matière de sécurité.
Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a dévoilé en avril une importante réforme militaire, déclarant qu’il était temps pour la Nouvelle-Zélande de « peser de tout son poids »
Les forces armées philippines et américaines participent en ce moment à des exercices militaires nommés « Balikatan » (« épaule contre épaule » en tagalog) simulant un « scénario de bataille à grande échelle » et destinés à dissuader les velléités de Pékin en mer de Chine méridionale.
Des navires de guerre chinois, dont le porte-avions Shandong, ont été aperçus dans les eaux proches des Philippines à plusieurs reprises au cours de la première semaine de ces exercices.
La Chine et les Philippines ont également défendu lundi leurs revendications sur l’îlot disputé de Sandy Cay, dans l’archipel des Spratleys.
Manille a accusé Pékin « d’intimidation » pour avoir laissé entendre que les garde-côtes chinois en avaient pris le contrôle.