Richard Tuheiava (apparenté PS) souhaite que cette inscription soit portée par au moins trois Etats polynésiens, ce qui est désormais le cas.
Il s’agit de la France, pour la Polynésie française, de la Nouvelle-Zélande, et des îles Cook, dont les autorités coutumières et gouvernementales ont approuvé cette démarche au cours d’une cérémonie royale.
« L’originalité de cette inscription au patrimoine mondial, c’est de démontrer la similitude de peuples, de cultures, de langues et de migrations, c’est de démontrer également qu’il y a eu une épopée civilisationnelle, et c’est aussi remettre à l’ordre du jour le triangle polynésien, non pas sur un plan politique, mais également sur un plan culturel », a déclaré Richard Tuheiava à l’AFP.
Un marae est un lieu de culte, où se pratiquaient les cérémonies, avant l’évangélisation venue d’Europe. Les ancêtres des Polynésiens y agençaient des centaines de pierres, qui disposaient selon eux de « mana » (qui peut à la fois se traduire par « pouvoir » et « force spirituelle »).
Les Polynésiens ont peuplé l’océan Pacifique en pirogue à voile. A chaque nouvelle migration, ils emportaient une pierre de leur marae, pour en bâtir un nouveau.
C’est ainsi que des marae liés au marae Taputapuatea de l’île de Raiatea, berceau de cette civilisation, existent dans tout le triangle polynésien, notamment à Hawai au nord, aux îles Cook et en Nouvelle-Zélande au sud-ouest.
M. Tuheiava se trouve à Rarotonga, sur les îles Cook, pour le Forum des îles du Pacifique (FIP), qui a débuté mardi. Il réunit les chefs d’Etat des nombreux archipels de cet océan, ainsi que les premiers ministres de Nouvelle-Zélande et d’Australie.
La Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française participent à ce forum en tant que membres associés et la collectivité de Wallis et Futuna en tant que membre observateur.