« Nous plaidons pour un projet très ambitieux de fusion des trois ports, le port de Paris, le port de Rouen et le port du Havre en un port unique, et nous plaidons pour la décentralisation de la gestion de ce port aux deux régions », a déclaré Mme Pécresse à France 3 Normandie.
« Mais c’est un projet que nous présenterons dans le cadre de la future présidentielle », a-t-elle poursuivi.
Parallèlement, Mme Pécresse et M. Morin vont prendre l’initiative d’un « manifeste à l’intention de François Fillon sur un grand mouvement de décentralisation que nous allons proposer à nos collègues présidents de région », a précisé pour l’AFP le président UDI de la Normandie.
« Pour elle comme pour moi, le redressement du pays passera certes par des décisions d’Etat sur les grands sujets (…) mais aussi par une capacité d’action renforcée des collectivités territoriales et notamment des régions », a poursuivi M. Morin.
Actuellement, les trois ports – les grands ports maritimes du Havre (GPMH) et de Rouen (GPMR), et le port fluvial de Paris (Ports de Paris) – sont des établissements publics d’Etat. Ils sont regroupés dans Haropa, un groupement d’intérêt économique (GIE) à présidence tournante.
« Haropa est un premier pas mais on pourrait faire beaucoup mieux », selon M. Morin.
Une étude de faisabilité sera lancée par les deux régions sur cette fusion portuaire « avec un éclairage le plus objectif possible », a indiqué le président normand, faisant valoir que les grands ports du nord de l’Europe, plus puissants que Le Havre, étaient gérés par des collectivités locales.
Ce « sommet » francilo-normand a fait l’objet de la signature d’une convention sur « une nouvelle ambition pour la Vallée de la Seine » laquelle est, selon le texte, le « débouché naturel et stratégique de Paris vers la mer ».
« Il est évident qu’il ne peut y avoir de développement de la région capitale sans un port sur la mer et il est évident que la vallée de Seine nous unit avec Hervé Morin pour un dessein commun que nous devons construire », a affirmé Mme Pécresse.
Dans cette convention sont listées un certain nombre d’actions communes notamment en matière ferroviaire.
Après avoir été la première région à prendre en charge la gestion des trains Intercités, en plus des TER, la Normandie va recevoir l’appui de sa puissante voisine pour obtenir de la SNCF un accès amélioré des trains normands à la gare Saint-Lazare, -souvent englués dans le trafic des trains de banlieue -, ainsi que sur des projets d’avenir mais encore incertains, comme la ligne rapide Paris-Normandie dite LNPN.