« Ce que nous disons, c’est que les mesures, nos contrôles, sont légaux, proportionnés. Nous sommes obligés de le faire pour Schengen », Gibraltar, comme le Royaume-Uni, n’appartenant pas à l’espace de Schengen, « nous n’y renoncerons pas », a assuré un porte-parole du ministère.
Le Royaume-Uni a annoncé lundi étudier la possibilité de poursuivre l’Espagne à propos de ses contrôles qu’il juge « disproportionnés » à la frontière avec le territoire britannique de Gibraltar.
« Le Premier ministre est clairement déçu » car l’Espagne n’est pas parvenue à « éliminer les contrôles supplémentaires ce week-end », a indiqué Downing Street, estimant que ceux-ci, qui entraînent de longues files d’attente, « ont des motivations politiques et sont totalement disproportionnés ».
L’Espagne a aussi dit étudier la possibilité de porter le contentieux avec la Grande-Bretagne à propos de Gibraltar devant les Nations unies ou la Cour internationale de justice de La Haye.
Le conflit larvé qui oppose l’Espagne au Royaume-Uni concernant Gibraltar rebondit depuis le 24 juillet à propos de la question des droits de pêche dans les eaux entourant le rocher.
Gibraltar a construit un récif artificiel composé de blocs de béton coulés en Méditerranée, immédiatement dénoncé par Madrid qui y a vu un dispositif entravant le travail des pêcheurs espagnols.
Depuis, de longues files d’attente se sont formées à la frontière et Gibraltar affirme que l’Espagne a multiplié les contrôles douaniers en représailles.
Ce à quoi Madrid rétorque que ces contrôles sont obligatoires et nécessaires pour lutter contre la contrebande.