« Les enchères du champ (pétrolifère) de Libra sont maintenues le 21 octobre. J’arrive d’Asie où nous avons fait la présentation aux investisseurs de Chine et du Japon et l’intérêt a été très grand. Cette information d’espionnage ne gêne en rien », a déclaré lundi soir Mme Chambriard, citée par O Globo mardi.
Elle a expliqué qu’il n’y a aucun élément qui puisse attirer l’intérêt d’un quelconque espionnage car les informations que l’ANP produit pour les enchères sont « publiques ». Tous les participants auront le même accès aux informations existantes, a souligné la responsable de l’ANP.
Le gisement proposé le 21 octobre est celui de Libra, situé en eaux très profondes dans le bassin de Santos (sud-est) avec des réserves de pétrole récupérables de 8 à 12 milliards de barils, selon de nouvelles estimations, qui font de ce gisement le plus important de l’histoire du pays, a rappelé Mme Chambriard.
A titre de comparaison, le champ de Marlim, dans le bassin de Campos, actuellement le plus grand du Brésil en production (avec 600.000 barils de brut par jour) recèle un volume récupérable de 2 milliards de barils.
Le champ de Libra occupe une zone de 1.500 km2 de gisements en eaux très profondes connus comme « pré-sal » (pré-salifères).
Mme Chambriard s’est exprimée après que la présidente du Brésil Dilma Rousseff a déclaré lundi soir que le cas présumé d’espionnage américain du géant pétrolier pourrait répondre à des intérêts « économiques et stratégiques ».
« Si les faits se confirment, il deviendrait évident que l’espionnage (du groupe) n’est pas une question de sécurité ou de lutte contre le terrorisme mais qu’il répond à des intérêts économiques et stratégiques », a affirmé la présidente dans un communiqué.
Dimanche soir, la chaîne de télévision brésilienne Globo a révélé que les Américains avaient espionné les réseaux internet privés de Petrobras, la plus grande entreprise du Brésil. Ces accusations sont fondées sur de nouveaux documents de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) fournis par l’ex-informaticien américain Edward Snowden au journaliste américain Glenn Greenwald
« Nous prendrons toutes les mesures pour protéger le pays, le gouvernement et les entreprises », a ajouté la chef de l’Etat.