Les représentants de l’Etat ont reçu mercredi cette circulaire leur demandant de lancer des concertations territoriales avec les acteurs de la mer, ont indiqué jeudi les ministères de la Mer, des Transitions écologique et énergétique.
Face à des besoins électriques croissants et à la nécessité de verdir les énergies, le pays envisage quelque 40 gigawatts (environ 50 parcs) dans l’éolien offshore à horizon 2050.
Pour tenir ces objectifs, les préfets devront d’abord réunir les acteurs de la mer au sein des conseils maritimes de façade, afin de préparer d’ici l’automne 2023 la tenue, pour la première fois et en simultané, de débats publics sur les quatre façades maritimes du pays.
Ces débats auront notamment pour objet l’identification de « zones prioritaires de développement de l’éolien en mer » jusqu’en 2033 puis jusqu’en 2050.
Pour cela, l’Etat leur livre déjà des fourchettes proposées par façade.
A horizon 2033, 7 à 11 GW pourraient être déployés en Manche-Mer du Nord, 6 à 9,5 GW sur la zone Nord Atlantique Manche Ouest, 2,5 à 5,5 GW sur le Sud Atlantique et 3 à 4,5 GW en Méditerranée, selon ces « orientations de fourchettes » publiées jeudi.
La France veut ainsi lancer 18 GW de projets nouveaux d’ici 2033, et 14 GW supplémentaires d’ici 2050.
De complications administratives en recours systématiques, le pays, qui a commencé à attribuer ses premiers projets en 2011, ne compte à ce jour qu’un seul parc commercial en fonctionnement, au large de Saint-Nazaire, depuis la fin 2022.
Sept autres sont dans les tuyaux, à des stades plus ou moins avancés, ce qui place le pays en position de retard par rapport à ses voisins allemand, britannique ou scandinaves.
« La planification doit porter une vision stratégique des enjeux socio-économiques et environnementaux mais aussi donner de la visibilité à tous les acteurs du maritime ainsi qu’aux citoyens », soulignent les trois ministères.
Ils appellent aussi « à faire des débats publics régionaux une opportunité pour poser les enjeux d’avenir de tous les acteurs maritimes (pêche, transport maritime, nautisme, conchyliculture, construction navale…) ».
Le gouvernement prévoit aussi la définition de « zones de protection forte » pour répondre aux enjeux de préservation de la biodiversité et de compatibilité avec des activités économiques. Ces « ZPF » représenteraient à terme 5% de la surface à l’échelle des zones économiques exclusives.