« On commence la discussion avec les régions pour la mise en oeuvre concrète du plan de 100 milliards d’euros (pour le ferroviaire) d’ici 2040 » promis par la Première ministre Elisabeth Borne, a déclaré M. Beaune à des titres de la presse quotidienne régionale, dont les journaux du groupe EBRA, Ouest France et la Voix du Nord.
« On augmente de 50% les crédits annuels consacrés par l’Etat aux transports par rapport aux contrats précédents » qui portaient sur la période 2015-2022, a-t-il insisté.
Clément Beaune doit obtenir formellement le feu vert du Conseil des ministres, mercredi, pour lancer sur ces bases les négociations avec les collectivités locales –essentiellement les régions, mais aussi les agglomérations pour les futur RER métropolitains– afin de conclure les contrats de plan Etat-région (CPER) sur la période 2023-2027.
« Dans les contrats précédents, l’Etat mettait moins de 50% et les régions un peu plus. On attend à peu près la même répartition », a relevé le ministre.
Selon M. Beaune, « la priorité est donnée au ferroviaire et aux transports publics dont l’enveloppe augmente de 90% par an », un « quasi-doublement de l’effort ».
Pour les futurs RER métropolitains, l’enveloppe prévue par l’Etat est de 800 millions d’euros. Il cite Strasbourg, déjà lancé mais à améliorer pour cause de dysfonctionnements, le projet de Lille qui est « très avancé », et rien que dans l’Ouest, Nantes, Rennes et Rouen. Pour le fret, il prévoit 900 millions.
Les grands projets, comme la modernisation du réseau ferré ou les nouvelles lignes à grande vitesse, ne sont pas compris dans les CPER, et « bénéficient de financements ad hoc », a noté M. Beaune.
« On augmente aussi les crédits sur le fluvial, le portuaire et les vélos-routes. La part du routier va reculer puisque 70% des crédits seront consacrés au train et aux transports publics. Il faudra donc être plus sélectif sur les projets routiers », a ajouté le ministre, selon lequel « l’objectif est de signer tous les contrats d’ici l’automne ».