« La température moyenne de l’été dernier en Laponie (..) a été la plus élevée aussi bien dans les observations directes, dont nous disposons depuis la fin des années 1800, que dans les observations indirectes basées sur les cernes des arbres, dont la plus longue série chronologique remonte à 2.000 ans », a précisé Mika Rantanen, chercheur à l’Institut météorologique finlandais.
La petite ville de Sodankylä, dans le nord de la Finlande, a enregistré en été 2024 des températures supérieures de 2,1°C à la normale, résultat du changement climatique causé par l’homme, a-t-il donné en exemple, s’appuyant sur une étude réalisée par l’Institut météorologique finlandais et l’Institut des ressources naturelles de Finlande, publiée dans la revue Nature.
Entre juin et août 2024, la température moyenne a atteint 15,9°C, battant le précédent record de 1937 de 0,4 degré.
Le changement climatique multiplie par cent la probabilité de ce type d’été anormalement chaud, montre cette étude.
Sans ce phénomène, l’été 2024 aurait été « un événement très, très rare, se produisant environ une fois tous les 1.400 ans », a souligné Mika Rantanen. Désormais, il « est susceptible de se reproduire tous les 16 ans ».
Le chercheur a prévenu que la Laponie était en train de sortir « de la plage de variation naturelle » en raison de la montée en flèche des températures dans cette zone.
Cela se concrétise avec des vagues de chaleur plus fréquentes, des incendies de forêt et un verdissement accru de la toundra, ce qui entraîne des changements irréversibles pour les écosystèmes sensibles de l’Arctique et ses populations locales.
L’Arctique est une région qui se réchauffe quatre fois plus vite que le reste de la planète depuis 1979, selon une étude de Nature.