Quelque 23.000 Français ou Franco-Libanais sont établis au Liban. Un bâtiment de la Marine française a appareillé lundi depuis le sud-est de la France pour se prépositionner au large du Liban par « précaution », en cas de besoin d’évacuation des ressortissants français, selon l’état-major des Armées.
« Sur la question des ressortissants, je peux vous dire que l’ambassade et les autorités consulaires se tiennent prêtes, de même que nos forces armées », a déclaré Mme Brégeon lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Alors qu’Israël a informé lundi les États-Unis de son intention de mener des opérations terrestres « limitées » visant le Hezbollah au Liban, selon le département d’État américain, Mme Brégeon a rappelé « la ferme opposition de la France à toute incursion terrestre d’Israël » dans le pays du Cèdre.
Sur place, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a relayé, rappelle la porte-parole, « la solution diplomatique portée par le président de la République (Emmanuel Macron) et par le président (américain Joe) Biden, de cessez-le-feu ». « C’est une voie diplomatique qui est exigeante mais qui, à nos yeux, existe », a-t-elle dit.
Le Hezbollah, dont le chef Hassan Nasrallah a été tué vendredi dans une frappe israélienne, a promis lundi de poursuivre la lutte contre Israël et s’est dit « prêt » à faire face à une opération terrestre dans le sud du Liban.
Face à la détérioration de la situation et à la suspension par de nombreuses compagnies aériennes de leurs vols à destination de Beyrouth, plusieurs pays ont pris des mesures pour préparer d’éventuelles évacuations de leurs ressortissants.
Washington a renforcé sa présence militaire dans la région, déployant notamment le porte-avions Harry-Truman.
« Jean-Noël Barrot a, par ailleurs, redit l’importance pour le Liban de se doter d’un président pour sortir de la crise politique », a dit Mme Brégeon, en soulignant « la lourde responsabilité » du Hezbollah qui « a engagé cette confrontation le 8 octobre dernier ».