D’après plusieurs médias locaux, un chalutier a chaviré le 2 juillet au large de Sabratha (nord-ouest de la Libye, 50 km de la frontière tunisienne) avec à son bord 28 migrants dont une majorité de jeunes adultes tunisiens originaires de Ben Guerdane, une ville frontalière à l’économie exsangue et théâtre de récentes attaques jihadistes.
Seuls 11 migrants ont survécu, a indiqué vendredi à l’AFP un responsable local du Croissant rouge, Mongi Slim, confirmant des informations de presse. Selon lui, ces personnes ont pu depuis rentrer en Tunisie, via le poste-frontière de Ras Jedir.
A ce jour, douze cadavres ont en revanche été transférés à l’hôpital régional de Ben Guerdane, a affirmé à l’AFP le directeur de l’établissement, Salem Issa. « Ils ont tous été identifiés et remis à leurs familles », a-t-il précisé.
M. Issa a ajouté que deux dépouilles supplémentaires étaient attendues ce vendredi, tandis que les recherches se poursuivent pour tenter de repêcher les derniers corps.
De source proche de l’enquête, ces Tunisiens âgés de 20 à 30 ans avaient payé quelque 800 dinars chacun (330 euros) pour effectuer la traversée, mais leur embarcation a chaviré environ une heure après avoir quitté le rivage.
Les départs de migrants se sont multipliés ces dernières années depuis les côtes de la Libye, pays en proie au chaos politique et sécuritaire.
Depuis 2014, selon le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), plus de 10.000 migrants, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, sont ainsi morts ou disparus en tentant de gagner l’Europe par la mer, pour la plupart en Méditerranée centrale.
