« On continuera le combat tel qu’on l’a annoncé », a-t-elle déclaré à l’issue de la rencontre au Cap-Gris-Nez (Pas-de-Calais). « Nous nous battons au quotidien pour ces bateaux, pour ces licences et on ne lâchera rien du tout. »
« L’interprétation que font les Anglais de nos dossiers est inadmissible et ne répond pas à la bonne volonté de la France », a-t-elle insisté.
Les représentants des pêcheurs ont cependant fait savoir après la rencontre qu’ils restaient déterminer à mettre en place des mesures pour manifester leur mécontentement.
« Les pêcheurs vont bouger. Je crois qu’ils ont été suffisamment patients. Ca fait quand même onze mois qu’ils attendent », a ainsi affirmé Olivier Leprêtre, le président du Comité régional des pêches Hauts-de-France.
« Ca sera ciblé. Pas pour emmerder notre économie ou n’importe quoi. Ca sera plutôt pour emmerder l’économie anglaise », a expliqué Bruno Margollé, président de la coopérative maritime Etaploise.
Mme Girardin avait évoqué jeudi l’indemnisation possible des pêcheurs français qui se retrouveraient sans licences de pêche dans les eaux britanniques à cause du Brexit, ce qui avait été vécu comme un aveu de « défaite » par les professionnels de la filière.
« Ils ont aujourd’hui compris quelle était ma position et à nouveau compris que la ministre de la Mer était à leurs côtés », a-t-elle estimé.
Mme Girardin a souligné que « 80% des dossiers » étaient réglés avec « plus de 960 licences » de pêche accordées.
« Mais j’ai toujours dit qu’on ne devait laisser personne sur le bord du quai », a-t-elle souligné.
« Aujourd’hui, les Britanniques sont en train de faire du pointillisme exagéré et exaspérant », a pour sa part déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur LCI dimanche, promettant lui aussi de se « battre licence après licence, bateau après bateau ».
« C’est un test que fait le Royaume-Uni à l’égard de l’UE et il faut que l’UE exige le respect de l’accord (sur la nouvelle relation post-Brexit) », a-t-il ajouté. « S’ils ne le respectent pas, il y a des procédures qui vont suivre. »
Le président Emmanuel Macron avait tenté vendredi de rassurer les pêcheurs. « Nous ne lâcherons pas nos pêcheurs » et « avant Noël, la France aura pris une position », avait-il assuré.
Onze mois après le Brexit, environ 150 bateaux français attendent toujours les autorisations pour poser leurs filets dans les eaux britanniques.
Alors que les négociations entre Bruxelles et Londres piétinent, Mme Girardin avait annoncé jeudi qu’une enveloppe « de 40 à 60 millions d’euros » pourrait être débloquée pour mettre en place un plan de sortie de flotte.
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